Sa posture est interculturelle : elle se rend au Japon, au Mali, en Inde, en Tunisie, où elle établit des recherches et enseigne des techniques tinctoriales singulières (ateliers d’expérimentation) et des méthodes en design couleur. Ses investigations témoignent de son engagement : promouvoir des techniques de coloration naturelles (principalement végétales) et écologiques, et favoriser les particularités culturelles et individuelles, pour une survivance de la diversité.
Sa démarche artistique participe activement à cet engagement : elle a exposé ses installations (sculptures textiles, photographies, végétaux, minéraux, cheveux…) dans différentes galeries d’art au Japon et en France, réinvestissant particulièrement dans son travail la notion de « patrimoine coloré ». Mettant en relation des symbolisations, des croyances, une tradition orale singulière (témoignages et lectures) et des techniques locales (expériences d’artisans et d’artistes), elle débute ses conceptions par la compréhension de matériaux vivants.
Elle intervient sur certaines scénographies des spectacles du CRICAO, sur des ateliers de teintures végétales et des expositions.
Avec Julien Savonet, Delphine Talbot a développé le projet « Mémoires et Couleurs de mon quartier ». L’un des objectifs de ce projet est d’accompagner le public dans la reconnaissance du patrimoine végétal de son quartier par des parcours et l’expérimentation de la pratique tinctoriale (extraction de couleurs des plantes) au sein d’ateliers de création.